Yeah baby ! Kalëan is here ! =D | UC.

Pour une fois, je prends le temps de réfléchir à ma vie, à mon passé et à mes parents qui sont toujours en Russie. Je me rappel de l'éducation sévère de mon père qui me faisait faire ce qu'il voulait, je n'ai jamais eu le choix dans mes études. Je devais faire ce qu'il désirait pour moi. Je ne raconte pas le nombre d'heures que j'ai passé à réviser des leçons même à l'âge de 8 ans. Si dans un collège ou lycée normal les horaires sont de neuf heures à seize heures, moi j'avais droit à huit heures, dix-huit heures et ensuite, je devais faire autre chose. Cours de piano, guitare, basket, foot.. Mon père avait toujours un emploi du temps très chargé pour moi. Chaque jour je pratiquais une activité différente après mes cours particuliers avec des professeurs différents pour chaque matière. C'est une situation qui me rendais dingue, à la fin, j'ai tout lâcher et je suis parti dans un lycée publique, mais chez moi, rien ne changeait. J'avais toujours des activités extra scolaires, mon père voulait que je sois parfait.. C'est une réussite, du moins, je crois. C'est ce que je pense et ce que j'aime dire aux gens, ça me plait bien dans le fond. J'ai hérité de la prétention de mon père, à force de l'entendre dire que je suis parfait, j'ai fini par en prendre l'habitude et je me mets à raisonner de la même façon que lui.

Maintenant que je suis loin de mes parents, je me sens libre, je peux faire ce que je veux, et non pas ce qu'ils veulent que je fasse. Je me rends en cours quand je le veux, je vais à des fêtes si l'envie m'en prends, je n'ai aucun compte à rendre. Après tout, je suis majeure, j'ai fais mes preuves auprès d'eux, ils peuvent avoir confiance en moi car je ne ferais aucune connerie. Je veux simplement profiter de ma jeunesse, je pense qu'ils peuvent comprendre cela. Je n'en pouvais plus d'être une marionnette entre les mains de mon père, dès mon arrivé aux États-Unis, j'ai décidé de prendre ma vie en main et fait ce qui me plaît, je réussis plutôt bien. Mais j'ai quand même de la chance, j'ai de l'argent à gogo sur mes comptes bancaires, je vis dans un manoir, j'ai une vingtaine de voitures.. Bref, je ne manque de rien. Sauf peut-être de la présence d'amis, des vrais. Souvent, on voulait être ami avec moi seulement parce que j'étais prince, et ils trouvaient ça cool d'être en présence du mec le plus populaire du lycée, surtout le fils d'un roi et d'une reine. Dans le fond, on s'en fichait de moi, de ma personnalité, on voulait juste me fréquenter parce que j'étais prince et que ça faisait bien de le dire aux autres. Je ne pourrais jamais comprendre ce comportement, certainement parce que je n'aurais jamais à le vivre. C'est vrai, je sais que je suis quelqu'un de privilégié et que les gens sont souvent jaloux de moi à cause de mon titre et mon argent, mais je n'y peux rien quand on y pense, je suis né comme ça. Et pour dire la vérité, je n'échangerais ma place pour rien au monde. Malgré sa sévérité, mon père a toujours été présent pour moi, et ma mère, je n'en parle pas. La douceur incarnée, le cœur sur la main, toujours prête à rendre service aux autres. Bien qu'elle soit reine, elle n'a jamais prit la grosse tête et je lui vous un respect sans fin. Dans le fond, bien que je sois bien ici, ils me manquent tous les deux.

Je me sens à l'aise ici, à regarder la magnifique vue de New York. Ce n'est pas tous les jours que l'on peut voir ça, alors j'en profite. Habituellement, il y a toujours énormément de monde, chose que je trouve chiant. J'étais plutôt tranquille, enfin un endroit calme où je pouvais réfléchir tranquillement, mais non, on vient encore perturbé mon petit moment rien qu'à moi. Je sens un regard sur ma personne, je déteste les regards insistants, ça me saoule. Je ne regarde pas cette personne, pensant que ça lui ferait lâcher l'affaire, mais je me trompais lourdement, c'est de pire en pire. Je décide alors de tourner mon visage et là, je vois une jeune femme qui continue avec son regard insistant sur moi. Je la dévisage, elle ne réagit pas vraiment et me regarde bizarrement. Elle commence à être flippante là ! Mais ce n'est pas pour autant que j'en oublie de regarder son physique, petit format, brune, des yeux magnifiques, des traits fins.. Oui, elle m'a l'air vraiment pas mal. Finalement, ma journée sera peut-être encore meilleure que ce que je croyais.

Mais ce fut une erreur de ma part de penser cela. Cette jeune femme se jette à mon cou et me serre dans ses bras.. Euh ok, je veux bien, je suis canon, je le sais, mais il y a tout de même des limites. Je ne pouvais pas réagir tant j'étais surpris par sa réaction si soudaine et que je ne comprenait absolument pas. C'est alors qu'elle prit mon visage entre ses mains après s'être légèrement détaché de moi. Elle se mit à me dire des trucs que je comprenais à peine. Jack ? C'est qui ce mec ? J'ai une gueule à m'appeler Jack peut-être ? Ok, cette fille doit être totalement barge, je vois pas d'autres solutions. Après son petit discours, je n'eut pas le temps de dire la moindre chose qu'elle me reprit dans ses bras. Je ne sais pas quoi faire là, je me retrouve con. Elle me prends pour quelqu'un d'autre, ça c'est une évidence. Elle risque de tomber de très haut la pauvre. Je me détache d'elle, gardant mes mains sur ses épaules.

« Mademoiselle, excusez-moi, mais je ne m'appel pas Jack.. Vous devez faire erreur sur la personne, je n'ai pas le souvenir que nous nous connaissons.. Je suis désolé.. »

Je parlais doucement, détachant chaque mot afin d'être compris à cause de mon accent Russe qui était plus que présent dans chacune de mes paroles. Je ne savais quoi lui dire d'autre, je ne sais pas qui elle est, ni pour qui elle m'a prise. Mais au vu de son émotion, ce doit être une personne qui compte énormément à ses yeux. Malheureusement pour elle, je ne suis pas cette personne. Je ne sais pas trop si c'est sincère ou si c'est du n'importe quoi, j'avoue que j'ai souvent des doutes sur les gens et leurs sincérités. Mais là, même si je me trompe, elle me semble être très sincère et émue en me voyant, chose que je ne capte pas. Je suis certain de ne pas la connaître, dans le cas contraire, je me souviendrais d'elle, c'est une certitude. Incontestablement, elle me confond avec quelqu'un d'autre, je ne vois pas d'autres solutions.